Je suis née au Maroc et j’ai grandi en Corse, puis à Paris, dans le quartier de Notre-Dame. À la Sorbonne, j’ai fait de longues études de Lettres, traduit le poète et philosophe Giacomo Leopardi, enseigné l’italien et l’histoire de l’art, tout en étant bénévole aux urgences pour enfants. Mais tout cela manquait d’espace et l’envie de découvrir de plus près la beauté de la vie m’a incitée à changer de voie.
J’ai alors traversé la Grèce à pied en solitaire, j’ai appris l’essence de la rencontre et le bonheur des nuits à la belle étoile. Pour pouvoir me consacrer à l’écriture et voyager souvent, j’ai travaillé une dizaine d’années en free-lance tout en étudiant la danse et la musique. J’ai alors publié des premiers ouvrages et des traductions de Leopardi, de la Renaissance italienne... (ici).
La nécessité d’une mise en cohérence plus profonde entre mes valeurs et mes actions s’est imposée. Je suis partie vivre à Marseille où j’ai découvert la méditation, le yoga, une vie à l’essentiel et plus proche de la nature. Toujours free-lance, j’animais aussi un atelier d’écriture dans une unité de soins palliatifs.
Puis je me suis intéressée à la permaculture et j’ai fait deux petits potagers bio en Limousin. Le besoin d’être utile, de faire ma part, me taraudait de plus en plus. Depuis longtemps les questions de l’énergie et de la paix me passionnaient et j’en suis venue à co-créer, avec une équipe magnifique, une entreprise solaire centrée sur l’accès à l’énergie pour les populations moins favorisées, en Afrique notamment (ici, GoSol).
A un moment de grand épuisement, des épisodes de maladie m’ont permis de m’ouvrir à une dimension spirituelle plus subtile qui était là depuis toujours mais que je n’arrivais pas à accueillir. Une relation au sacré s’est alors progressivement invitée au quotidien. Que ce soit par notre projet solaire, par des livres ou des accompagnements, je partage ma foi en l’humanité et dans nos capacités de transformation, depuis la Finlande où je vis.
Et côté face...
Être bercée par des cloches, finalement ça compte.
En marge de tout système pré-pensé, j’ai été assez audacieuse pour me saborder quelques fois, assez créative pour me la raconter parfois, rigide, stupide, emportée, impatiente, pressée, fort constante dans la sécurité du mouvement perpétuel jusqu’à ce que je me pétrifie, j’ai aussi bien connu la précarité et, tête-brûlée plus souvent qu’à mon tour, il m’est arrivé de confondre l’aventure avec la galère avec la naïveté de ne jamais cesser de croire en mes rêves. Dévastée longtemps par un paternel manquant, une agression sexuelle no comment et quelques autres valises, finalement j’en suis là.
Au fond, tout ça ne sont que des mots d’amour... restons simples et vrai, vibrons l’amour mais n’en faisons pas des récits figés...