La mémoire est un pays silencieux qui préserve la limpide imprécision des recommencements. L’eau a sa musique, qui s’accommode du mutisme et ne cherche à le briser, comme les cascades des montagnes qui dégoulinent sur le quartz : la rumeur les précède, suffisant à apaiser le marcheur... Les hommes ont besoin des ports comme ils ont besoin des baisers, des ivresses et des chansons. Les hommes ont besoin d’une attente.
Poche — 52 p. — 6,70€