On est d’accord qu’Halloween on s’en fout.
Mais on peut parler de la mort 2 minutes.
Andréa Bescond écrivait un jour sous un de ses posts noirs qui dénoncent les violences faites aux femmes et aux enfants : "J’ai déjà la mort en moi et je la dépasse tous les jours."
Je sais exactement de quoi elle parle.
On n’a pas déjà assez abîmé tout ? Qu’est-ce qu’on s’emm** à se déguiser en zombies, à faire flipper nos gosses avec des trucs terrifiants qui n’existent pas alors qu’on n’arrive même pas à les préparer à la vie ? On regarde les inondations, les guerres, les violences, et quoi ?
J’ai lu l’autre jour (mais où ?) que chaque heure de sédentarité sans se lever régulièrement pour aller faire un truc nous enlèverait 22 minutes de temps de vie.
J’utilise un ordinateur environ 8 hrs par jour depuis 20 ans, 300 jours par an. Ce qui fait 48 000 hrs. Ces fameuses 22 mins accumulées représentent donc environ 19 000 hrs enlevées de ma vie.
Sachant qu’il y a environ 8 760 hrs dans une année, j’ai déjà perdu environ 2,16 ans à bosser comme ça. Auxquels j’ajoute 10 ans de stress quotidien avec insomnies (- 1 an de mon temps de vie), un divorce horrible d’avec un homme toxique sur plusieurs années (- 1 an), un climat éprouvant (- 8 mois), un dos mal en point (- 1 an) et encore 10 ans de travail (- 1 an). Ce qui me retire 7 ans. A la louche.
Mon espérance de vie étant de 82 ans, donc encore 30 ans, 7 ans de moins ça signifie qu’il me resterait 23 ans.
Par ailleurs, sachant que j’ai passé à peu près la moitié de ma vie à dormir, je n’ai donc vraiment "vécu" que 25 ans.
25 ans moins l’enfance, ça fait en réalité juste 15 ans que je bosse, que je me lève pour plus de justice sociale, que j’ai écris une dizaine de bouquins et tout le reste...
Mais revenons au futur. S’il ne me reste donc "que" 23 ans à vivre et que je devrais dormir pendant la moitié, il me resterait en réalité 11,5 ans.
Outch, ça pique un peu.
Toutefois ce calcul surréaliste me donne juste envie de vivre avec encore plus d’intensité, et de gratitude parce que mourir c’est une des rares choses sur lesquelles tu peux compter, vraiment.