Il y a quelques jours je lisais une phrase sur le Jugement Dernier, ultime moment de la fin des temps qu’il faudrait comprendre dans le christianisme comme un moment de vérité.
Sur les portiques de toutes les églises pendant des siècles et sur tant de diptyques des scènes effrayantes de ce moment d’une vie après la mort où l’on trouverait enfin ce qui aura tant manqué dans la vie de maintenant : une justice équitable.
Chrétiens soumis à ce flot d’images faites pour les terroriser.
"Soyez charitables sinon c’est ça..."
Le Jugement Dernier, espoir d’une justice juste.
D’une pesée honnête de nos actes.
Un par un, du premier au dernier : ces millions de décisions, d’erreurs, d’arrangements, de contours avec nos valeurs, nos consciences, nos habitudes, nos peurs.
Une évaluation de toute notre humanité par des êtres non-humains.
Dans le yoga, et je crois aussi d’une manière générale dans les traditions orientales, il est dit que "nous sommes tous malades".
Malades de juger.
Se juger, me juger, nous juger, évaluer, comparer, différencier, classer, séparer...
S’il a lieu un jour, j’espère que le Jugement Dernier sera la dernière fois que l’on jugera quoi que ce soit sur la terre comme au ciel.
C’est un tableau de Memling - tellement humain.