"Il est dommage que le temps passé à essayer de savoir s’il existe une vie après la mort ne soit pas consacré à comprendre ce qu’est la vie, et, en comprenant son immense valeur, à agir pour en faire un chef-d’œuvre inspiré par un humanisme vivant et actif, au sein duquel la modération serait un art de vivre. Il serait dommage, après avoir été repu de souffrance et de non-sens, de se demander au terme de sa propre vie non pas s’il existe une vie après la mort, mais s’il en existe vraiment une avant la mort, et ce qu’elle représente dans le mystère de la vie. [...]
La vérité n’est pas à débusquer quelque part. Aucune philosophie, aucun dogme ou précepte, aucune idéologie ne peut la capturer, encore moins la mettre en cage. Elle ne se révèle que lorsque nous cessons de spéculer et de nous tourmenter. Nous ne pouvons en être visités que dans l’immobilité et le silence. Et dans cet état, il n’y a de place pour aucun point de vue, aucune opinion à propos de ce sur quoi il n’y a rien à dire. La vérité semble préexister à tout ce qui existe. Il est probable - du moins c’est ainsi que je le ressens - que ce soit ce que nous appelons, dans une approximation intuitive, et sous l’aiguillon d’un doute permanent, la puissance du divin, que les primitifs, nos lointains géniteurs, pressentaient dans toutes les manifestations de la vie."
Pierre Rabhi, Vers la sobriété heureuse, Actes Sud, 2010, p. 80-81.
A quoi on pourrait ajouter cette si pensée si juste :
"There are thousands ready to die for their religion, but only are few willing to live by its principles. Because of their narrow vision and envy, they have missed the true essence and message of religion which is love and compassion."
Mata Amritanandamayi Devi