Tout est toujours une histoire d’amour. Trop d’amour, pas assez d’amour, ou l’équilibre.
Cette année sur terre a été éprouvante. Je regarde notre civilisation du trauma, je me dis qu’il y a du chemin avant qu’on s’aime tous à peu près, non ?
Selon D. Marquet, l’amour serait notre vraie nature en lien avec celle du Christ. C’est en acceptant de recevoir cet amour infini que l’on pourrait le donner et "ce n’est qu’en le donnant que nous ne manquerons plus d’amour. Car cet amour est notre véritable nature. Mais la manière dont nous vivons n’exprime pas cet amour infini. (...) Qu’est-ce qui m’empêche de me laisser traverser par l’amour infini, d’en être comblé et par la même de le donner ? A quoi dois-je renoncer ou mettre un terme pour qu’enfin, en moi, autour de moi, à travers moi, l’amour se donne."
La question qui m’intéresse c’est comment vivre dans le monde une vie exprimant cet amour infini qui passe par nous sans nous appartenir ni n’être lié à personne ? Quelle texture donner à ce positionnement particulier dans notre société ?
Parler de déraciner l’illusion, de pratiquer l’acceptation, la gratitude, renforcer le courage et l’audace, intégrer que nous sommes Un et créateurs, que notre libre arbitre nous enferme autant qu’il nous libère, etc., curiseument tout cela dit comme ça ne suffit pas. Ni le lire, ni le voir, ni l’entendre.
Il faut en faire l’expérience.
C’est-à-dire décider de caler sa vie sur la justesse de cet amour qu’on peut donner et recevoir. Et en faire sa priorité. Point.
Accepter tous les brouillons de soi, nos ratés, nos peurs sans fin, nos constipations, nos chiasses, nos boutons, autant que nos sourires, nos grâces reçues, nos élans, nos bras ouverts, nos caresses vraies, nos fidélités, et l’art en nous.
Alors on voit peu à peu que c’est à force de travailler ce calage qu’on arrive à vivre une vie qui exprime cet amour qui nous traverse.
Peu importe que d’autres le voient ou pas. Peu importe que ça se fasse sur un tapis de feuilles, de prière,ou de yoga. Ce qui tient c’est que la décision d’avancer est maintenue durant tous les aléas.
Je fais le vœu que ce Noël soit cela.
Merci pour tous les beaux échanges.
Citation de "Aimez à l’infini", D. Marquet (Flammarion)