Prendre les choses en main à partir de rien.
Pour voir ce monde évoluer, il faut prendre les choses en main avec la conviction que le changement est possible.
Je vous invite à un élan de solidarité mais pas que.
Un élan envers trois formidables entrepreneurs qui ont besoin de notre énergie pour se lancer et devenir, comme NeoLoco, Du Soleil et des Graines, L’atelier Bélénos ou Idée d’en faire alternatives Low Tech, des entrepreneurs artisans d’avenir.
Voici le lien vers la campagne de soutien.
Et, une fois n’est pas coutume, je livre un bref partage de mon intime conviction.
Petite liste (non-exhaustive) de ce que j’ai entendu à propos de ma foi dans les fours solaires Lytefire depuis une bonne décennie :
– ah ah ah, vous plaisantez ?
– ça ne peut pas marcher ce truc
– c’est trop gros !
– c’est trop simple, ça peut pas marcher !
– ouh, c’est trop cher
– ouh, c’est vraiment pas cher
– mais qui va utiliser ça ?
– ah oui, la cuisson solaire, c’est hyper lent comme truc
– dommage, ça ne marche pas la nuit (quand il pleut, quand il fait froid...)
– mouais, mais vous pouvez pas ajouter un tracking Arduino, un Stirling, une pompe, une app...?
– c’est slow ? c’est low ? c’est pour les pauvres ? c’est quoi ?
– - ça évite de couper des arbres, d’accord, mais ça va y en a des arbres...
– mouais, mais vous pouvez pas donner les plans gratuits ?
– mouais, mais vous pouvez pas tout mettre en open source, juste un fichier, c’est simple comme ça...
– de toutes façons, aucun de vous n’est entrepreneur, 9 start-ups sur 10 arrêtent dans les 2 ans, c’est mort !
– c’est hyyyper génial, yessss, on va sauver le moooonde !!
– vous n’êtes pas ingénieure, je vois pas bien là...
– vous êtes charmante, vraiment
– il est peut-être temps d’arrêter, c’est trop dur là, non ?
Bon. Je crois que j’ai fait le tour. Et oui, c’est trop dur et ça ne devrait pas mais c’est là que se tiennent tous les pionniers. Alors, on continue, patiemment. Et les lignes bougent, heureusement.
Alors une tech qui, mine de rien, remplit un vrai besoin pour des millions de gens qui ont besoin de chaleur pour transformer des aliments (et pas besoin d’électricité ni de panneaux photovoltaïques pour ça)...
Une tech qui prévient l’émission d’environ 5 tonnes de CO2 lorsqu’elle est, par exemple utilisée 10 mois par an au Kenya (la taille d’une piscine olympique)...
Une tech qui peut être fabriquée en série ou en mode artisanal à peu près n’importe où dans le monde pour éviter trop d’expéditions / transports / pollution...
Une tech qui sert à faire tourner une petite activité commerciale et qui n’en finit pas de faire ses preuves, de la France au Kenya en passant par le Burkina, la Tanzanie, l’Ouganda, le Brésil ou la Suisse...
Une tech qui résout des problèmes urgents sous certaines latitudes et qui, sous d’autres, renforce le besoin d’alignement d’entrepreneurs ultra-motivés qu’on appelle les "solarpreneurs"...
Juste une tech solide. Le besoin qu’elle apaise. L’usage qui en sera fait. Et des femmes, et des hommes pour la porter en avant (vous vous reconnaîtrez ❤). Et dix ans après la création, Solar Fire existe toujours, et avance avec les formations jadis nommées GoSol.solar.
C’est très simple comme vision. Tout comme ma foi. Une foi de charbonnier comme on dit dans les campagnes.
Alors voilà, les gammes sont largement faites.
Je suis prête pour le prochain chapitre.
Et vous ?
Image (c) Lytefire