Eva Wissenz
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Tenir, dit-elle

Jeudi 27 février 2025, par Eva Wissenz

Je me suis arrêtée il y a plus de 15 ans et depuis je continue.

1986. Le nuage de Tchernobyl n’a pas passé la frontière française. Vraiment ? Oui, oui. Et la Corse, perle intacte de ma Méditerranée chérie, est préservée. Ouf. C’est important car j’y ai passé une partie de ma petite enfance après ma naissance au Maroc.

1998. Je mets fin à ma vie de provinciale intégrée à Paris tra la la. Finis les jobs valorisants dans l’art et l’édition. Je suis de formation littéraire mais l’énergie m’a toujours passionnée, sous toutes ses formes. Précisément, en raison de la grande qualité de la formation que j’ai reçue, quand un doute existentiel se montre tenace, je sais que c’est souvent le début d’un vrai chemin. Le "Vraiment ?" de 1986 revient à la surface et je commence à lire, m’informer, m’éduquer.

Je revois ainsi 100% de mes idées et croyances apprises dans un environnement qui n’avait rien vraiment questionné jusque-là. Alors je change d’environnement, et j’écris parce que je crois que je ne sais faire que ça.

2002. Le Centre National du Livre m’accorde une modeste Bourse de Découverte pour mon premier roman "Fluxus". Il raconte le futur qu’on a vécu ensuite et qu’on vit encore.

L’art et la littérature ne me suffisent pas. Tout va déjà très vite. Même en tant qu’artiste, il faut se mettre les mains dans le cambouis.

Cette semaine, Sheryl Crow, fameuse chanteuse US, a vendu sa Tesla et tout donné à la Radio publique américaine (NPR) pour en préserver l’indépendance. Un symbole fortiche. Sera-t-elle mise au ban pour ça ? Ou donnera-t-elle plus de force à ses suiveurs ? Dans des moments comme ça, me demande où sont les stars qui nous font rêver ? Elles et eux qui sont "suivies" à la trace par des millions de millions.

Bref, je m’égare.

2007. Dans un bus entre Varadero et La Havane, je rencontre deux passionnés de cuisson solaire. Notre aventure est devenue Lytefire. Dans toutes ces années, j’ai changé de pays, appris à potager et à élever des petits, rencontré des gens très très pauvres dans la rue et d’autres très très riches dans de très beaux immeubles donnant sur la baie de San Francisco, mais c’est une autre histoire.

Pour plein de raisons diverses, j’ai du mettre l’écriture en pause tout ce temps. J’ai gardé de toutes petites micro mini connexions avec ma passion, et ça a été pénible. Mais en fait, j’ai continué et j’en reparlerai bientôt.

Mon site-maison est enfin aéré, repeint et rénové pour la partager ensemble.

Courage.

Un immense merci Muriel Fuhrer Urs Riggenbach et Nathalia de Saint-Oyant pour votre soutien sans faille, ça compte.


Pensées, fragments, poèmes et courage... continuons à partager

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