En commençant le récit de Ma Vie de Rêves l’autre jour, j’ai parlé des 20 étapes pour implémenter le changement. J’ai dit ça mais en vérité je n’en sais strictement rien de combien de temps, d’étapes et d’avancées 8 milliards d’êtres humains auraient besoin pour se construire un monde fraternel.
Et avant de le construire, encore faudrait-il déjà arriver à le rêver ensemble.
Or, pour dépasser nos innombrables différences et nous recentrer sur le socle commun, il faut im-pé-ra-ti-ve-ment parvenir à se départir de la volonté d’avoir raison.
Mettre ça de côté c’est mettre de côté la supériorité, l’arrogance, la volonté de dominer, d’être « mieux », d’être le représentant d’une idée plus « forte », la représentante d’une religion plus « juste ». Arrêter de vouloir avoir raison c’est faire un pas de géant vers les forces du calme.
J’ai longtemps rêvé de ce calme car j’ai été longtemps en colère. Ma Vie de Rêves se passe dans le calme de mes nuits, de mes vagabondages, là où le déploiement des rêves se fait. C’est dans le calme que je me ressource, me reprends, me dénoue et que le fil de mes actions s’affine.
Pour nous sentir ensemble et avancer, il va nous falloir ce courage. Le micro-courage de ne pas chercher à avoir raison, de s’asseoir tranquillement pour écouter, nos besoins, ceux des autres, de tous les autres et regarder bien en face le bien commun qui nous relie autant qu’il nous nourrit.
L’eau des sources, les nourritures, les qualités d’air, les accolades fraternelles, les énergies utilisées, les façons d’être mobiles, ou pas, l’amour de nos familles de sang et de cœur.
Dans le calme, nous ouvrir réellement à la diversité. Traquer en soi, tout le temps, le « j’ai raison » car tant qu’il sera là, l’un sera toujours l’opprimé de l’autre et l’esprit de groupe, sans lequel aucun point de bascule ne s’atteint, ne pourra pas se vivre.
Car que ce soit en 20 ou en 2000 étapes, dans 20 ans d’ici la fin d’un monde ou dans 2000 ans avant la renaissance d’un autre, à partir de maintenant le temps ne compte plus. L’urgence climatico-sociale est telle que le temps ne compte plus.
Comme dans les rêves.
Pourquoi ne pas choisir la fraternité partout dans ma vie vu qu’on n’a pas encore vraiment réussi ? C’est un de mes rêves.
(image (c) Armada)